En manque de série animée ? Foncez dévorer Beastars dont la saison one vient d’arriver sur Netflix !
A la prestigieuse école de Charington, un loup introverti tombe amoureux d’une lapine extravertie. Adaptée du fameux manga éponyme de Paru Itagaki, la première saison de Beastars est aujourd’hui diffusée sur Netflix chez head, contre octobre pour la télévision et version japonaise de la plateforme. Une série animée bluffante, au graphisme léché, délicat, pour illustrer une romance interdite.
Le shonen anthropomorphe prends place dans une école et mets en scène une scission entre les animaux humanisés, les carnivores d’un côté, les herbivores de 50’autre. Une critique de la société contemporaine entre prédateurs et proies, de différentes castes sociales, pour offrir une métaphore des caractères, à la manière de Blacksad, mais pétrie de clichés japonais. Une sorte de Roméo et Juliette animalier, passif agressif de toute beauté.
Etre ou ne pas être merveilleux
Cette histoire d’amour enchanteresse entre un loup et une lapine permet surtout à Beastars de mettre en scène le passage à l’âge adulte chez les étudiants. Surtout qu’en pur shonen, la focalisation masculine du present est forcée d’évoluer dans un environnement scolaire, avec uniforme, pour maintenir les sacro-saints stéréotypes nippons, à l’instar d’un propos machiste sous-jacent. Sauf que fifty’histoire initiatique d’un loup introverti en pleine quête de confiance et d’acceptation de soi valorise également la vision féminine dépeinte dans un demonstrate résolument moderne, qui n’hésite pas finalement à faire voler en éclat tout préjugé.
Ainsi une amitié improbable, antonymique et cette romance interraciale jouissent d’une perspective théâtrale, celui d’une vie d’étudiants exposés par les projecteurs d’une pièce diégétique. Shakespeare inspire comme il dirige cette fable où pèse la menace d’un tueur en série en même temps que la découverte du sexe. La fin de l’enfance comme la fin de plusieurs vies menacées dans une école modèle. Un récit galvanisé par la musique jazz de Satoru Kōsaki, d’une mélancolie folle, et le style unique dessiné par le studio Orange.
Spécialisé dans les environnement 3Ds de prison cell-shading, le studio saupoudre de délicates illustrations à la main cette beauté narrative et visuelle qu’est Beastars. Plusieurs techniques cohabitent pour donner de sombres contrastes, du dessin animé à la master qui transmet une énergie inédite, monstrueuse, aux écrans scindés et encarts minimalistes ou un générique en stop motion savoureux.
Beastars est une prouesse technique et narrative unique qui fait du show une perle esthétique, où violence extrêmement sanglante et sentiments doucereux sec’entendent à fifty’unisson. Une merveilleuse tragédie.